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ATELIER DE RÉFLEXION DU COMITÉ NATIONAL 03/07/19 > ContexteLe Comité National réfléchit sur comment améliorer ses critères d’évaluation. L'objectif est, entre autres, de réduire les inégalités H/F au sein du CNRS **************************************************************************************************************************************************************************** Présentation Cet atelier de travail a pour but de faire avancer les réflexions en cours au sein des sections du Comité National de la Recherche Scientifique sur l'importance d’améliorer les critères d’évaluation (des tâches d'interêts collectifs comme par exemple les tâches de responsabilités et les tâches de directions de laboratoires) pour réduire les inégalités H/F. La participation est ouverte à tout groupe et/ou individu ayant un lien avec la recherche au CNRS, et susceptible de faire progresser la démarche. L'inscription est gratuite mais obligatoire. Le premier atelier a eu lieu le 3 juillet 2019 à Paris au siège du CNRS, 3, rue Michel-Ange (salle Pierre Auger) 14h-17h30.
Pourquoi améliorer les critères d’évaluation pour réduire les inégalités H/F? Le Comité National se doit de porter une attention toute particulière à la ségrégation hiérarchique H/F présente au sein du CNRS [1]. L’enjeu de la parité, salariale et professionnelle, pour le CNRS n’est pas seulement moral : il est de permettre à l’organisme de reconnaître et d’exploiter au mieux tous les talents résidant en son sein et d’en sélectionner de nouveaux. Les tâches de direction figurent parmi les critères évalués pour l’accès au grade de directeur de recherches et pour la promotion au sein de ce corps. Or la proportion de femmes assumant de telles tâches demeure plus faible que pour les hommes [2]. L'évaluation de ces tâches est donc un point sur lequel une réflexion particulière doit être apportée. En cette matière comme pour le reste, le critère d’amélioration de la qualité de l’évaluation des différents talents doit rester le guide principal de la réflexion du Comité National sur ses propres pratiques. 1. Les critères d’évaluation des tâches de direction sont perfectibles Une analyse des critères actuellement en vigueur montre une amélioration de notre capacité à jauger les contributions scientifiques des chercheurs [3] (éviter au maximum les paramètres bibliometriques et déceler l'apport scientifique proprement dit). Les critères d’investissement dans les prises de responsabilité et des tâches de direction sont, quant à eux, nettement moins affinés. Ils s’en tiennent souvent à l’énoncé de l’existence ou non de cet investissement dans les tâches collectives, sans mention ni de l’importance de l’investissement ni –surtout– de la qualité de leur réalisation effective (v. figure 1). Figure 1 : Analyse des 427 critères liés aux tâches de direction/TIC affichés dans les critères de sélection des 41 sections et des 5 CID du CN selon trois classes : 2. Du simple comptage à une évaluation de meilleure qualité Sur le tableau 1 sont reportés quelques exemples d’énoncés de critères de la classe 1, càd relevant essentiellement d’un dénombrement, et des exemples de classe 3, càd s’intéressant à évaluer la qualité de l’exercice des TIC.
3. Une évaluation plus juste, une moindre ségrégation hiérarchique et une amélioration du CNRS dans son ensemble Une évaluation juste se doit d’être une évaluation n’induisant pas de biais de genre ; on peut donc prévoir qu’en améliorant la qualité de l’évaluation, de tels biais seront réduits. C'est la qualité du travail et la performance du CNRS qui en seraient fortement améliorées, puisque la reconnaissance du rôle de dirigeant impliquera un meilleur exercice des tâches à responsabilités vis-à-vis de l’ensemble des personnels et des structures concernés.
[1] Les trois notes d'A. Petit, PDG du CNRS, au CN du 8/10/2018 et 24/01/2019 et aux personnels du 07/03/2019 qui rappelle, inter alia, que « l’horizon de la parité est encore lointain ».retour
[2] Par exemple, au 31/12/2017, 26,8% des personnels CNRS directeurs d’unité sont des femmes, soit une proportion inférieure à la proportion de femmes parmi les chercheurs et même parmi les directeurs de recherche. De plus, tous les grades de DR sont moins féminisés que le grade de CRCN.retour
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